11.10.2020 (article initialement publié le 19.06.2020*)
Qui aurait pu prédire en janvier de cette année qu’une pandémie d’ampleur mondiale allait anéantir notre richesse ? Les experts misaient sur une croissance soutenue malgré l’endettement, la guerre économique que se livrent les Etats-Unis et la Chine ? Sérieusement personne.
On qualifie un évènement non prévu qui perturbe la marche de l’économie d « aléa ». Nous avons compris qu’en dehors des aléas classiques que sont les guerres par exemple, il en est un qui est capable en peu de temps de rebattre les cartes, d’en supprimer certaines et du coup de modifier les règles du jeu. Il s’agit du virus. Un virus mondial qui peut refaire son apparition, muter, disparaître et jouer avec nous au poker menteur.
Selon le FMI, la production mondiale par habitant pourrait se contracter de 4,2% en cette fin d’année. Pour mémoire, cette contraction « n’était que » de 1,6% en 2009. L’économie pourrait retrouver des couleurs en 2021 si les frontières s’ouvrent à nouveau, si un vaccin est trouvé, si la peur qui empêche la consommation provoque trop d’épargne et si un repli nationaliste fait place au retour de la confiance.
C’est pour restaurer cette confiance, contenir autant que faire se peut les faillites que les banques centrales achètent massivement des obligations d’entreprises. Rien de moins que 250 milliards de $ du côté de la FED (soit 12,5% du PIB). Et c’est certainement la bonne solution. Les monétaristes sont balayés par les politiques keynésiennes à l’échelon international. Les USA, l’Europe sont endettés à plus de 100%. Et alors ? Si classiquement on pense que trop de monnaie crée de l’inflation et peut provoquer une remontée des taux d’intérêt, force est de constater qu’on a vécu ces dernières années un scénario contraire. Peu d’inflation, des taux extrêmement bas et de fortes quantités de monnaie déversées par les banques centrales. Une collaboration constante entre les Etats et leurs banques centrales est le sésame en la matière. Contrairement aux particuliers et aux entreprises, le remboursement d’une dette d’Etat n’est pas un drame. Pour rembourser, elle emprunte et/ou crée des richesses. Certes trop de dettes peut amoindrir la croissance et pourtant nos pays endettés sont capables de créer de la croissance.
Il nous faut revisiter nos idées en économie mais rester vigilants sur les conséquences des pandémies sur nos libertés. Le développement des technologies de contrôle doit être surveillé par les citoyens. Dans une grande partie du monde, ce contrôle affaiblit les démocraties naissantes et renforcent les pouvoirs autoritaires. Cette crise nous permet aussi de revoir le sens de nos institutions : un Etat protecteur et vigilant, une Europe qui comprend qu’elle doit s’endetter sans reporter sur chaque pays membre une dette nationale insupportable.
Nous pouvons aujourd’hui surprendre le virus par notre réaction à affronter ce qu’hier nous ne voulions ni voir, ni imaginer. La fin d’un monde de certitude est arrivée. Place au nouveau monde, aux nouveaux développements, aux nouvelles solidarités économiques, écologiques. Enfin, un avenir. Jusqu’à présent, nous nous contentions de prendre la température de l’eau avec le bout de nos pieds. Maintenant nous devons nager en tenant compte du courant et soyons rassurés : nous saurons faire!
On qualifie un évènement non prévu qui perturbe la marche de l’économie d « aléa ». Nous avons compris qu’en dehors des aléas classiques que sont les guerres par exemple, il en est un qui est capable en peu de temps de rebattre les cartes, d’en supprimer certaines et du coup de modifier les règles du jeu. Il s’agit du virus. Un virus mondial qui peut refaire son apparition, muter, disparaître et jouer avec nous au poker menteur.
Selon le FMI, la production mondiale par habitant pourrait se contracter de 4,2% en cette fin d’année. Pour mémoire, cette contraction « n’était que » de 1,6% en 2009. L’économie pourrait retrouver des couleurs en 2021 si les frontières s’ouvrent à nouveau, si un vaccin est trouvé, si la peur qui empêche la consommation provoque trop d’épargne et si un repli nationaliste fait place au retour de la confiance.
C’est pour restaurer cette confiance, contenir autant que faire se peut les faillites que les banques centrales achètent massivement des obligations d’entreprises. Rien de moins que 250 milliards de $ du côté de la FED (soit 12,5% du PIB). Et c’est certainement la bonne solution. Les monétaristes sont balayés par les politiques keynésiennes à l’échelon international. Les USA, l’Europe sont endettés à plus de 100%. Et alors ? Si classiquement on pense que trop de monnaie crée de l’inflation et peut provoquer une remontée des taux d’intérêt, force est de constater qu’on a vécu ces dernières années un scénario contraire. Peu d’inflation, des taux extrêmement bas et de fortes quantités de monnaie déversées par les banques centrales. Une collaboration constante entre les Etats et leurs banques centrales est le sésame en la matière. Contrairement aux particuliers et aux entreprises, le remboursement d’une dette d’Etat n’est pas un drame. Pour rembourser, elle emprunte et/ou crée des richesses. Certes trop de dettes peut amoindrir la croissance et pourtant nos pays endettés sont capables de créer de la croissance.
Il nous faut revisiter nos idées en économie mais rester vigilants sur les conséquences des pandémies sur nos libertés. Le développement des technologies de contrôle doit être surveillé par les citoyens. Dans une grande partie du monde, ce contrôle affaiblit les démocraties naissantes et renforcent les pouvoirs autoritaires. Cette crise nous permet aussi de revoir le sens de nos institutions : un Etat protecteur et vigilant, une Europe qui comprend qu’elle doit s’endetter sans reporter sur chaque pays membre une dette nationale insupportable.
Nous pouvons aujourd’hui surprendre le virus par notre réaction à affronter ce qu’hier nous ne voulions ni voir, ni imaginer. La fin d’un monde de certitude est arrivée. Place au nouveau monde, aux nouveaux développements, aux nouvelles solidarités économiques, écologiques. Enfin, un avenir. Jusqu’à présent, nous nous contentions de prendre la température de l’eau avec le bout de nos pieds. Maintenant nous devons nager en tenant compte du courant et soyons rassurés : nous saurons faire!
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