04.10.2021
Depuis la fin du premier confinement lié à la crise sanitaire, l'appétit pour l'immobilier a été assez soutenu un peu partout en Suisse et en Europe. Cela semble notamment être dû, d'une part au souhait d'un plus grand nombre de personnes de disposer d'un logement plus grand et plus confortable (notamment avec un extérieur) mais aussi aux taux d'intérêt relativement bas dans le cadre des hypothèques. Le marché immobilier semble relativement tendu, avec pour conséquence des prix de biens qui continuent de monter encore et encore. À ce titre, la question de savoir si nous sommes dans une bulle immobilière et donc si c'est le bon moment pour faire l'acquisition d'un bien semble assez légitime. À cet égard, nous avons eu la chance de nous entretenir avec deux acteurs de référence tant sur le Valais que sur le canton de Vaud.
«L’état du marché Vaudois, constitué de micromarchés est positif. Avec un pourcentage de locataires important comparé à d’autres cantons et compte tenu du contexte actuel (post-covid, taux hypothécaire bas et offre limitée) le marché a encore de beaux jours devant lui. Le fossé qui existait entre ville et campagne s’estompe : le télétravail et la digitalisation imposés ces derniers mois et l’amélioration des commodités offrent plus de flexibilité par rapport au lieu de vie. Celui-ci apparaît comme prioritaire et les acheteurs recherchent désormais des biens plus grands, plus confortables avec jardin en ville ou à la campagne. Les clients sont déterminés à acheter et les transactions, en hausse, se font très rapidement.» Visiter le site internet de Proximmo.
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«Le marché dans la plaine est en très bonne forme. On peut d’ailleurs considérer 2021 comme une année record. Le Valais reste attractif pour beaucoup de personnes notamment grâce au prix de l’immobilier qui fait de notre canton un des cantons les plus accessibles de Suisse pour les candidats acquéreurs. On constate que beaucoup d’acheteurs sont des investisseurs «contre leur gré» notamment des pensionnés qui souhaitent investir. Il n'y a pas de différence particulière entre les biens neufs et les bien anciens du moment que c’est au prix les biens partent rapidement. Tant que l’offre rencontrera une demande qui est constante, et que les taux hypothécaires sont bas je n’imagine pas que les prix de l’immobilier vont baisser.» Visiter le site internet de Berra Immobilier.
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Nos deux intervenants s'accordent à dire que la Suisse bénéficie d'une série de protections contre une éventuelle bulle spéculative, bien que les prix aient relativement augmenté ces derniers mois. Cela est notamment lié à la manière dont fonctionne le système d'hypothèque dans notre pays ainsi que d'une demande qui reste élevée en regard de l'offre disponible. L'absence d'offre se fait peut-être encore plus ressentir dans certaines stations où certains types de biens sont particulièrement rares. La période actuelle semble propice à l'achat d'un bien immobilier même si l'on peut se demander si elle ne l'est pas encore plus, dépendant des endroits pour la vente d'un bien. On notera toutefois que la BNS regarde le marché immobilier avec un œil inquiet. Fin août elle mettait en garde contre un krach immobilier sans pour autant prendre de mesures particulières (i.e. hausse des taux) pour s'en protéger.
Les informations mentionnées dans cet article se basent sur la situation dans laquelle se trouve le marché au troisième trimestre 2021. Cet article a un but strictement informatif et n'est donc ni une incitation à l'achat, ni une incitation à la vente.